Le 18 novembre 2024, l’écrivain Philippe Gerin ,alors en résidence à la Villa Marguerite Yourcenar ,est venu à la rencontre de nos élèves de 1G8 et 1G10. Ces deux classes avaient préalablement travaillé avec leur professeur de Français Monsieur Petel et la documentaliste Mme Durant , à partir d’extraits des romans « Du haut de la décharge sauvage» et «La mélancolie des baleines». Lecture et analyse d’extraits, ainsi qu’exercices d’écriture avaient été au programme des élèves , ce qui permit des échanges lors de la rencontre, sous forme de questions réponses, de lectures de créations…etc

L’écrivain nous parla de l’écriture, de sa manière d’écrire. «Dans l’exercice d’écriture émerge l’histoire», «Dans ma façon d’écrire je laisse beaucoup de place d’extrapolation […] à la fin le lecteur doit pouvoir prolonger le roman avec sa propre sensibilité ». Il laisse la part belle à l’imagination, car certains passages frôlent l’irréel, le rêve.

Philippe Gerin expliqua aux élèves qu’il faut de la persévérance pour écrire, y passer beaucoup de temps: «On lit, on réécrit, on rature».

Concernant l’inspiration, il pense qu’«il n’y a pas besoin de raison pour écrire» et que «l’être humain a besoin d’exprimer sa créativité quelque part». Le maître mot de l’écriture pour lui est l’authenticité. Tout s’enchaîne en écrivant, «Le mot arrive sans qu’on y ait réfléchi».

Furent évoquées aussi l’édition et la diffusion des livres.

Concernant les thématiques des romans, l’auteur accorde de l’importance au fait de «faire écho à ce que le monde traverse», et en particulier la situation critique actuelle concernant l’environnement, la biodiversité (les problématiques écologiques). «La littérature aide souvent en avance à projeter la société vers des futurs, des situations qui vont advenir».

Face aux écrits de nos élèves, l’auteur put parler de l’écriture avec un public qui s’était déjà un peu confronté au travail de l’écrivain: « Vous avez déjà eu un geste d’écrivain».

Merci à lui pour sa venue, les échanges fructueux avec nos élèves, et l’ouverture vers le monde de l’écriture qu’il leur a offerte.

Article écrit par Carole Durant