Vendredi 09 mai 2014, notre lycée a reçu un écrivain en résidence au Mont Noir à la Villa Marguerite Yourcenar : Maria Poblete.
Deux classes ont eu la chance de participer à cette rencontre: les 2D8 et les 2D12.
Les premiers avaient travaillé avec leur professeur Madame Plassart, en ECJS , sur la dictature, la place de la femme dans notre société… Les seconds avaient lu deux nouvelles de l’auteur, «Une place pour elle», nouvelle extraite du livre Non à l’individualisme et «Fille d’Atacama», nouvelle extraite du livre Non à l’indifférence, ces deux ouvrages appartenant à la collection « Ceux qui ont dit non » chez Actes Sud junior. Ils avaient réfléchi sur l’écriture romanesque et écrit eux-mêmes des nouvelles sur des thèmes liés à leurs propres indignations.
Les 2D8 ont écouté le récit poignant de sa vie d’enfant, et de sa fuite du Chili sous la dictature de Pinochet, avec ses parents . Elle leur a ensuite demandé : «A quoi dites-vous non ?» , expression reprise à la collection pour laquelle elle a écrit plusieurs ouvrages, amenant les élèves à s’exprimer sur ce qui les révolte, et à réfléchir par là-même aux notions de justice, d’engagement… Enfin, elle leur a parlé du Chili, de son histoire, de dictature, du rôle de la femme dans ce pays.
Les élèves de 2D12 de Monsieur Petel, sensibilisés depuis le début de l’année à la bande dessinée de reportage , qui a élargi leur horizon littéraire et historique, ont lu les textes qu’ils avaient écrits sur l’individualisme, le handicap, l’anorexie, la différence sociale… et ont pu aborder avec elle les notions d’autobiographie , de spécificités littéraires ou journalistiques… Elle a parlé de la part du vécu qui apparaît dans tout livre, et raconté comment elle vivait enfant avec la menace permanente des tremblements de terre qui la réveillaient la nuit. Un joli témoignage bien éloigné des préoccupations de nos adolescents européens, qui fut pourtant un véritable tremblement de terre dans la vie de nos élèves.
Une belle expérience littéraire et citoyenne.
Une bien jolie rencontre
Article écrit par Carole Durant
