Quid est de la classe Erasmus+ en temps de COVID ?

C’est un fait : la pandémie a profondément modifié l’expérience du programme Erasmus+ proposée par le lycée Jean Bart. Face à l’incertitude qui plane sur les échanges physiques entre lycéens, les autres dimensions mises en jeu dans cette classe à projets européens s’en sont trouvées renforcées et optimisées.
C’est ainsi avec un regard revisité par notre mode de vie limité que les thématiques d’actualité des projets sont abordées depuis la rentrée, de la question environnementale aux combats pour la parité en passant par la question du poids du passé dans la construction de l’avenir. « Confinés » dans les espaces classe-lycée-au mieux ville, la diversité des modes d’apprentissage est la règle : priorités données aux pratiques orales et collectives, au recours aux nouvelles technologies et à l’exploitation tant faire se peut du patrimoine local, naturel et culturel.
La communication plus que jamais est le moteur des activités entreprises. Aller à la rencontre de l’Autre, dans des espaces certes réduits mais aux sphères multiples : certains élèves de la classe ont été amenés à côtoyer des individus généralement étrangers à leur quotidien, la Direction de leur lycée, des acteurs de collectivités ou associations locales, des chanteurs lyriques… Mais aussi être fiers de son travail : en l’exposant, en le présentant dans son lycée, en le valorisant sur des sites, en le confrontant à d’autres dans le cadre de concours nationaux ou en échangeant en direct avec des jeunes européens dans des espaces de dialogue virtuel.
Le souci de l’équipe enseignante est toujours renouvelé de faire surgir, développer et valoriser les compétences voire talents souvent cachés que chaque jeune a en lui, en le plaçant dans des postures aussi variées que possible, l’amener à réfléchir à ses propres pratiques et à s’engager. Et plus encore, de tourner cette jeunesse au plus tôt vers l’ailleurs et l’avenir : passer d’une langue à l’autre, développer des compétences digitales, travailler dans un contexte multiculturel ne s’improvisent pas et ne s’apprennent pas dans les livres… pas plus que le Grand oral du bac, la tolérance et l’esprit critique.