Vision d’enfant, écriture d’adulte

Le 21 novembre 2023, la romancière Velina Minkoff a été reçue au CDI par les élèves de 1G7, leur professeur de Français Monsieur Petel et la documentaliste Madame Durant.

Alors en résidence à la Villa Marguerite Yourcenar, l’écrivaine originaire de Bulgarie est venue rencontrer nos élèves. Ceux-ci avaient préalablement étudié des extraits de ses deux ouvrages traduits en Français, « Le Grand Leader doit venir nous voir » ( un roman) et « Les shorts rouges » (des nouvelles) .

Pendant la première partie de la rencontre, Velina Minkoff a fait un panorama du contexte historique des livres, sur écran (présentation Power Point) : les thèmes abordés furent l’URSS et le communisme, la Bulgarie, la culture musicale bulgare …La présentation, imagée et dynamique captiva autant les élèves que les enseignants ! Toutes notions qui permettent d’appréhender ses récits sur fond de communisme bulgare, alors qu’elle était enfant et adolescente, dans les années 1980-1990.

Puis les élèves ont posé toutes sortes de questions et lu des extraits de romans dont le ton naïf résonnait comme l’écriture de l’autrice, à l’image du « Petit Nicolas ».

Elle nous étonna quand elle expliqua que son envie d’écrire son roman avait été déclenchée par le souvenir de la chute du mur de Berlin en 1989, mais qu’elle avait par ailleurs eu du mal à retrouver ses souvenirs. Ses récits ont l’écriture naïve de l’enfance mais relèvent bien du travail de recherche et de travail de l’écrivaine adulte. Une réflexion sur l’autobiographie, une illustration concrète pour les adolescents de la signification du mot « autobiographie ». Elle avait souhaité créer « une bulle de temps », où « les choses se passent comme à l’époque ».

Les ouvrages et leur autrice amenèrent aussi à se questionner sur la nécessité d« écrire pour ne pas oublier » : le devoir de mémoire.

Elle raconta avec enjouement l’attrait des jeunes des pays de l’Est pour les chewing-gums de couleur, que l’on ne trouvait qu’à l’Ouest, pour illustrer l’état d’esprit de cette période.

Les élèves avaient confectionné des affiches qu’ils présentèrent à l’écrivaine, sur le communisme de l’URSS et sur la jeunesse dans les dictatures.

Enfin, il fut question de son métier de traductrice, et de ses débuts dans l’écriture, qui sont issus de l’art de la traduction littéraire..

L’intervention laissa un parfum de bonne humeur, son dynamisme ayant plus que captivé les élèves.

Littérature, histoire, esprit critique…un joli cadeau pour nous, merci à elle.

 

Article écrit par Carole Durant, documentaliste